Année internationale des langues autochtones

Anicinabemodan

À l’occasion de l’Année internationale des langues autochtones en 2019, Minwashin a réalisé une vaste campagne pour participer à la valorisation de la langue anicinabe.

Constatant que les langues autochtones comptaient parmi les plus menacées du monde, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté une résolution proclamant 2019 l’Année internationale des langues autochtones. Cette année s’est conclue sur la décision de l’ONU de prolonger l’exercice sur dix ans. La Décennie internationale des langues autochtones débutera officiellement en 2022.

« Pour les Anicinabek, cette initiative a l’effet d’un baume sur une blessure vive, car bien que favorable, elle nous confronte à une réalité douloureuse: nous avons négligé notre langue. Forte et résiliente, celle-ci continue de porter notre culture à bout de bras, même lorsque, nous, nous sommes à bout de mots. »

Richard Kistabish, président de Minwashin

Anicinabemodan en bref

 Anicinabemodan – Parlons anicinabe rassemble différentes initiatives favorisant la revitalisation de la langue anicinabe

  • La publication d’un lexique anicinabe;
  • La création d’étiquettes à utiliser à la maison et au bureau pour rendre visible la langue anicinabe au quotidien;
  • La création d’un calendrier bilingue (anicinabe/français et anicinabe/anglais);

  • Une proposition de 10 gestes pour mettre en valeur la langue parlée sur le territoire depuis 8000 ans;
  • Une liste de rendez-vous culturels à ne pas manquer pour célébrer la langue anicinabe tout au long de l’année;

  • La diffusion d’une série de vidéo mettant en lumière les initiatives déjà en marche sur le territoire pour garder la langue vivante.

« Mon souhait est que nous unissions nos efforts pour assurer la pérennité de notre langue. Joignez-vous à toutes ces femmes et à tous ces hommes qui, au cours des dernières années, lui ont tendu la main, l’oreille. C’est avec optimisme que j’observe des figures inspirantes émerger. Avec elles se lève un grand vent d’espoir. Notre langue est le feu ardent de notre culture :  vivante, sacrée et vulnérable.  Prêtons-lui nos souffles et elle éclairera le chemin de sa propre résurgence, réinvestissant nos vies de ses mots évocateurs, de ses récits signifiants et de ses précieuses parcelles de sagesse »

Richard Kistabish, président de Minwashin

Anicinabe ijigijewin kitci apitenidagon kidji kinenidamik mi owe ka kidji ijiwegazik. Panima dac kiga anicinabemoman etaso kijigak kidji madjiwomagak kiniwit odji. Mojak kagwectok kidji anicinabemowek migwetc inenididan odji anicinabewin. Kagi pijiwebazik kagi iji nackimik madizowin. Mojak anicinabe ogi apintenidan odijigijewin.

La sauvegarde de notre langue est vitale. Elle nous différencie des autres, elle est notre identité. La langue anicinabe est le reflet de ce que nous avons traversé, de ce que nous avons vécu. Essayez de la parler au quotidien. Soyez reconnaissants et fiers.

-Virginia Dumont