Originaire de Kebaowek First Nation, Nika Paul est une artiste graphique qui puise son inspiration dans l’histoire de son peuple, ses traditions orales et ses archives pour donner forme à des créations qui sont à la fois militantes et poétiques. À travers son art, elle cherche à dénoncer, comprendre, et surtout faire ressentir l’ampleur des enjeux qui touchent sa communauté.
« Je fais du dessin graphique à travers une démarche identitaire qui m’aide à me reconnecter à mes racines anicinabe. L’art m’a permis de développer une voix lorsque les mots m’échappaient. C’est une façon d’exprimer notre culture, nos fardeaux, les injustices que nous avons vécues, notre histoire, et surtout la beauté de notre peuple. »
Formée en études autochtones, Nika utilise ses connaissances pour aborder des problématiques complexes avec des images fortes et des couleurs franches. Son travail est un moyen de rendre vivantes ces questions, tout en invitant le spectateur à s’informer davantage. Elle voit dans l’illustration un moyen de faire passer un message, mais aussi de montrer qu’on peut évoluer, essayer, oser plus.
Nika est aussi passionnée par la collaboration intergénérationnelle. Elle souhaite travailler avec des aînés pour recueillir des histoires qui viendront nourrir ses créations. À travers ses créations, Nika souhaite honorer les Anicinabek, préserver la mémoire de ses ancêtres et faire résonner leurs histoires dans notre monde d’aujourd’hui. Son travail est un acte de résistance, une manière de transmettre et de revendiquer la présence Anicinabe sur le territoire.
Elle a participé également au projet MADAMIKANA – la croisée des chemins – un projet de médiation artistique porté par Minwashin pour reconnaitre et célébrer la présence millénaire des Anicinabek grâce à 6 œuvres d’arts permanentes publiques installées aux quatre coins de l’Abitibi-Témiscamingue.