« Quand je partage ma culture, je me sens heureuse, je suis fière : je suis fière de qui je suis. Sensibilisation et connaissance: c’est ce dont la société a besoin et c’est bien quand les gens peuvent le rapporter à la maison. »
Pour Melissa, partager la culture autochtone est une manière privilégiée de sensibiliser les gens à son importance et de leur permettre de la comprendre, de l’apprécier. En apprenant à s’ouvrir, on offre à l’autre l’opportunité de nous connaître et d’initier un échange véritable fondé sur le respect mutuel. C’est ce qui la motive à offrir à chacun de ses visiteurs la meilleure expérience d’apprentissage possible. En plus de ses fonctions de guide au Centre Kinawit, où elle participe aussi régulièrement aux ateliers de cuisine communautaire.
Née d’une mère anicinabe de Lac-Simon et d’un père cri de Mistassini, Melissa a grandi en observant ses parents pratiquer leur culture. Son père passait beaucoup de temps en forêt et ce qu’il y faisait l’intéressait tout particulièrement : la récolte du bois et de l’écorce, la chasse, la trappe… Voilà ce que, jeune fille, elle voulait faire. Cela ne l’a pas empêchée d’apprendre à cuisiner les produits de la forêt et à confectionner mocassins et mitaines pour s’y aventurer aux côtés de sa mère.
« Pratiquer ma culture est aussi important pour moi que de passer du temps en famille. Famille et culture vont de pair. »
Encore aujourd’hui, Melissa apprécie particulièrement passer du temps en forêt avec son père où ils chassent l’orignal ensemble. Son père lui a non seulement enseigné les techniques nécessaires à une chasse réussie, mais aussi les valeurs anicinabe qui l’accompagnent, telles le partage et le respect de la nature. Elle est fière d’avoir été éduquée de cette façon, en harmonie avec la tradition. Aujourd’hui, Melissa honore cet héritage en soignant sa vie et poursuit son apprentissage du savoir traditionnel et ses études! Melissa sera sous peu diplômée en administration.