Sa passion pour l’artisanat traditionnel est née dans son enfance, dans un contexte difficile où elle a dû cacher son identité autochtone à cause de l’intimidation qu’elle vivait. Aujourd’hui, Noëlla est fière de sa culture et de son héritage et pratique l’artisanat traditionnel de façon plus sérieuse depuis 8 ans.
Elle s’inspire beaucoup de son environnement et de sa famille, notamment de son père, qui fabrique des rames, et de son frère, qui crée des tomahawks. C’est d’ailleurs lui qui a encouragé Noëlla à peindre sur ces objets, une expérience qui l’a poussée à développer ses talents. Elle a aussi appris à travailler avec des panaches qu’elle ramassait elle-même, à les découper, à les peindre et à les transformer en objets uniques. Pour cela, elle a investi dans des outils spécialisés et s’est plongée dans l’apprentissage autodidacte. Elle utilise également des griffes d’ours et des piquants de porc-épic dans ses créations.
Outre la peinture sur tomahawks et panaches, Noëlla crée des colliers, des boucles d’oreilles, des bracelets, des porte-clés, et des capteurs de rêves, et souhaite apprendre à fabriquer des mocassins, un projet qu’elle concrétise avec l’aide d’un membre de sa famille.
En tant que personne créative et productive, elle participe à 3 à 4 expositions par année, dont des marchés et des événements artisanaux à Val-d’Or et dans les environs. Ses produits sont vendus dans des boutiques locales comme Art et Esprit à Val-d’Or, ainsi qu’à la boutique du Village minier, et sont également disponibles par le biais de sa page Facebook. Noëlla croit fermement à la puissance spirituelle de ses créations, notamment des capteurs de rêves.
Tout au long de son parcours, Noëlla a pu s’affirmer en tant qu’Anicinabekwe. Aujourd’hui, elle se consacre de manière plus sérieuse à l’artisanat traditionnel, forte de l’inspiration et du soutien de sa famille, notamment de son père, qui se réjouit de voir sa fille perpétuer ces savoirs ancestraux. Noëlla aime aussi pratiquer la photographie et elle a même inspiré son père à se lancer dans l’artisanat, lui qui rêve de fabriquer des tikinagan.
Noëlla parle anicinabe, la langue de son peuple, et se souvient avec émotion de ses conversations avec sa mère, ainsi qu’avec son oncle récemment décédé. Aujourd’hui, elle continue de nourrir ses racines culturelles tout en transmettant son savoir-faire aux générations futures, pour qu’elles puissent, comme elle, s’épanouir dans l’artisanat traditionnel.
Si vous croisez Noëlla dans une exposition, n’hésitez pas à lui parler, vous verrez qu’elle a un grand sens du partage et c’est un plaisir de l’entendre parler de ce qui l’inspire.